ESMOD Paris - Sacrée SM 15 !

vendredi 24 octobre 2008

Kate Bosworth en CHANEL



À l’occasion de la soirée d’ouverture du fameux musée itinérant de Karl Lagerfeld (le Mobil Art, séjournant actuellement à Central Park), l’actrice Kate Bosworth est apparue vêtue d’une création haute couture signée Chanel, nous rappelant que Lagerfeld est avant tout un couturier de génie...
Entre ses lubies surdimensionnées d'architecte visionnaire, son ourson looké à son effigie, ses multiples apparitions médiatiques et son goût pour le sensationnel, on en oublierait presque que Karl Lagerfeld est un styliste outrageusement talentueux. En effet, derrière ses lunettes noires et ses mines maniérées se cache un homme à l’imagination prolixe et à la culture encyclopédique, qui depuis plus de 35 ans dessine de multiples collections sans jamais faillir.
Cependant, aussi seyantes soient ses créations haute couture, elles ont rarement la chance de se retrouver portées au grand jour par des sylphides rayonnantes. En effet, les clientes de la haute couture ont rarement les mensurations idéales et évoluent dans des cercles très privés, ne nous permettant pas de contempler un tailleur Chanel en taille 44...
C’est pourquoi lorsqu'une actrice devance la folie cannoise en arborant une toilette Chanel haute couture, on peut constater que celle-ci fait honneur à Coco Chanel en alliant merveilleusement chic et modernité.
Il est décidément très rafraîchissant de voir la haute couture portée en dehors des podiums, surtout celle de chez Chanel. Cette dernière, orchestrée de façon grandiose (mais néanmoins très "portable"), nous donne en effet bien souvent envie de l’admirer en situation. Alors quand miss Bosworth minaude en soie lumineuse, on en profite pour se délecter de la maîtrise et la pertinence dont fait encore une fois preuve Lagerfeld en matière d’élégance…
Cet ensemble aux volumes architecturés, aux détails tubulaires (ayant nécessité de nombreuses heures de travail en atelier), à la ligne sobre efficace et au chic Chanelissime nous prouve que Lagerfeld est le détenteur d’une équation secrète qui, bien au-delà des tendances, sublime invariablement la femme...






Juicy Couture ou la folie des grandeurs


Alors que les bourses internationales pansent leurs plaies, que les leaders de la VPC dégraissent et que les ménages planifient au plus serré leur budget, le monde de la mode continue de miser sur la démesure afin d'insuffler un tant soit peu d'optimisme à ses clients…


Ainsi, alors qu'Anna Wintour procède à des aménagements coûteux dans sa propriété, Karl Lagerfeld fait couler à flot le champagne à la soirée organisée pour la venue du Mobile Art à Central Park, tandis que de leur côté, les adolescentes (et les autres…) ne rateraient pour rien au monde un épisode des turbulences amoureuses des petites princesses from Upper East Side...

Autrement dit, alors que les employés du Printemps sont en grève et que la France est officiellement entrée en récession, il est hors de question pour l’univers fashion de jouer profil bas. Bien au contraire, ce dernier préfère créer l'illusion de l’opulence plutôt que d’afficher grise mine.

Dès lors, lorsque Juicy Couture inaugure une nouvelle boutique sur la cinquième avenue en distribuant des invitations aux allures de dépliant géant, il ne faut guère s’étonner : seule la mode peut se permettre - en ces temps troublés - de se moquer totalement de la bienséance. Que l'impression de ces invitations ait coûté une petite fortune, que leur papier ne fasse pas du bien à l'Amazonie et que cela ait pour seul but de bluffer rédactrices et acheteurs montre bien que la fashion sphère évolue dans un monde à part, ou tout du moins tente de nous le faire croire…

Si cela est un tantinet choquant, on ne peut s’empêcher d’admirer ces microcosmes qui, en dépit du paysage morose, continuent d’ouvrir des boutiques, de dépenser sans compter, de briller sans retenue, de promener leurs sourires bright à la une des tabloïds et de vivre comme si de rien n’était. Finalement, ils ont au moins le mérite de nous susurrer à l'oreille que quoiqu’il puisse advenir de notre société, le show doit continuer...


Par Coco, source : www.tendances-de-mode.com



So, always remember darlings: The Show MUST go On!

xoxo


Virgile

LE FUTURISME

15 Oct 2008 - 26 Janv 2009

Beaubourg
A l'occasion du centenaire de la publication du "Manifeste du Futurisme", le Centre Pompidou explore les riches heures de ce mouvement littéraire et artistique, en présentant jusqu'au 26 janvier 2009 "Le Futurisme à Paris - une avant-garde explosive". Une exposition dense pour (re)découvrir la première avant-garde du XXe, qui prônait l'amour de la vitesse et du monde moderne, et eut un impact considérable sur le cubisme. Petit avant-goût en images.


Vouloir trop coller aux concepts d’un mouvement artistique pour imaginer la scénographie d’une exposition qui lui est consacré n’est pas toujours une bonne idée. « Le Futurisme à Paris. Une avant-garde explosive », qui vient d’ouvrir ses portes au Centre Pompidou, est la parfaite illustration de cet écueil. En théorie, l’exposition a été montée pour expliquer en quoi le Futurisme italien eut une influence essentielle sur toutes les avant-gardes européennes en rayonnant depuis Paris, où ce groupe exposa chez Bernheim Jeune en 1912 après avoir publié son manifeste en 1909 dans "Le Figaro". En pratique, au centre de l’exposition, en face du visiteur qui pénètre dans un hall quasiment vide, prennent place les œuvres d’Umberto Boccioni, Carlo Carra, Luigi Russolo et Gino Severini, celles là même qui furent exposées chez Bernheim Jeune et qui firent connaître les futuristes aux Parisiens (ces toiles proviennent toutes de la salle futuriste du MoMA de New York, vidée pour l’occasion). Et le visiteur se rue dans ces deux salles pensant y trouver le début du parcours. Raté, il s’agit en fait des salles 4. Avant cela, il aurait du voir sur sa gauche : « Le cubisme vu par les futuristes » où, allez savoir pourquoi, ne sont exposés que des Picasso, des Braque, deux Gleizes, un Delaunay et deux Metzinger, « Le manifeste du Futurisme » qui présente sous vitrine le texte fondateur du mouvement et ses traductions et enfin, l’installation contemporaine visuelle et sonore commandée à Jeff Mills, l’un des pionniers de la musique techno américaine, dont on a du mal à comprendre ce qu’elle vient faire à ce moment du parcours. Il faut donc attendre la salle 5 pour revenir à un déroulé plus linéaire avec un clin d’œil assez plaisant : la salle, qui fait face à la butte Montmartre et à la basilique, s’appelle « Manifeste futuriste contre Montmartre » en référence au texte du plus ardent prêcheur français du Futurisme, Félix Del Marle. Puis chacun est mis dans sa boite. A l’exception de la salle consacrée à l’ « hybridation » où le Futurisme et le Cubisme se rencontrent enfin, les courants, qui pourtant s’en inspirent, ne fraient pas les uns avec les autres : la Section d’or reste avec la Section d’or, le Cubo-Futurisme russe avec le Cubo-Futurisme russe et ainsi de suite. Pour une exposition qui s’attache à montrer les interpénétrations et l’« européanité » des avant-gardes, c’est un parti pris assez étrange. Il reste au final que ce principe de scénographie, rayonnante et un peu vide, perturbe plus qu’il ne guide, que la sobriété archi-contemporaine de l’accrochage est un peu triste et que la vraie raison d’aller voir cette exposition tient dans quelques unes des œuvres qui y sont accrochées, celles du MoMA bien sûr, mais aussi un des Nus descendant l'escalier de Marcel Duchamp ou deux Malevitch prêtés par les musées russes. Les Futuristes, qui prônaient dans leur manifeste que « le courage, l'audace et la révolte seront les éléments essentiels de notre poésie » n’auraient vraisemblablement pas trouvé leur place dans cette exposition.


Lucie Agache




L’exposition « Le Futurisme à Paris. Une avant-garde explosive » a lieu au musée national d’Art moderne, jusqu’au 26 janvier. Renseignements : 01 44 78 14 63 et www.centrepompidou.fr

COULEURS SUR CORPS (obligatoire pour le cours de style)

24 Oct - 9 Nov


Jardins du Trocadéro


Quittons la ville, ses bruits, sa routine, sa grisaille… pour nous habiller de couleurs dans un sas aux teintes percutantes. Une entrée somptueuse dans le monde des couleurs qui guidera nos pas vers une foule de silhouettes, témoins exemplaires de la diversité d’usage et d’expression des couleurs sur le corps.


Le concept scénographique
Une constante : le corps, qui vient recevoir la ou les couleurs. Le concept général de l’exposition réside dans une présence centrale, neutre mais forte du corps. En s’inspirant de l’image de référence de l’armée de statuts chinoises découvertes à Xian, le corps intervient de manière répétitive et abondante, sous la forme de mannequins. Ceux-ci, bien que présents, deviennent mobilier scénographique.


Accompagnées d’informations scientifiques sous forme de textes, d’images, de projections vidéo ou de documents sonores, parées de pigments, de bijoux, de vêtements, maquillées ou tatouées, ces silhouettes nous livrent tous les secrets et les mystères des couleurs qui habillent nos corps. Données historiques, symboliques, culturelles, économiques mais aussi informations dans les domaines de la chimie et de la physique viennent éclairer la lecture des éléments colorés dont l’homme fait usage depuis toujours. Le dispositif scénographique ainsi mis en place ouvre la porte à un spectre très large d’usage de la couleur sur le corps, dont la signification est décryptée par le chercheur.



L’espace est délimité par la présence des mannequins alignés en rangs ou regroupés autour de différents thèmes. L’ambiance est à la pénombre, avec des focalisations de lumière sur certaines silhouettes mettant en exergue tel ou tel accessoire.
Outre les mannequins, “détournés” de leur usage commun en mobilier scénographique, un grand écran accueille mille images aux couleurs les plus parlantes.


dimanche 5 octobre 2008

Trajectoires Coréennes

« Métamorphoses - Trajectoires coréennes »
Espace Louis Vuitton


Exposition temporaire du 1 octobre 2008 au 31 décembre 2008


Après avoir exploré l'Inde dans tous les sens, montré la scène Moscovite et revisité l'Orient, de Beyrouth à Pékin, Louis Vuitton s'intéresse cette année à la jeune création coréenne.

Artistes: Do Ho Suh, Beom Kim, Hyungkoo Lee, Ham Jin, Sookyung Yee, Yong-seok Oh, Heryun Kim, Jeon Joonho, Suejin Chung, Flying City
En 1988, les Jeux olympiques de Séoul et l’élection d’un président au suffrage universel, transforment radicalement le visage de la Corée.
Vingt ans plus tard, en 2008 : miracle économique, révolution technologique, laboratoire cybernétique, le pays du matin calme est connecté, ouvert sur le monde. Il se métamorphose et les artistes en sont l’incarnation.
Métamorphoses, trajectoires coréennes tourne autour de l'art contemporain coréen avec neuf artistes connus à l'internationale dont Do ho Suh, qui nous apporte son oeuvre Cause & effect et Hyungkoo Lee avec ses séries des squelettes des dessins-animé célèbre comme Bugs Bunny, ainsi que d'autres oeuvres qu'il conçoit spécialement pour Métamorphoses.
En exergue de l'exposition, l'Espace Louis Vuitton invite le collectif FlyingCity à concevoir une installation autour d'une ville imaginaire dans l'une des vitrines de la Maison des Champs-Elysées.
Métamorphoses, Trajectoires coréennes à l’Espace Louis Vuitton
60, rue de Bassano / 101 Avenue des Champs-Elysées - Paris 8e
Renseignements : 01.53.57.52.03 / www.louisvuitton.com
Du lundi au samedi de 12h à 19h, le dimanche de 11h à 19h (fermé les jours fériés)
Commissaire d’exposition : Hervé Mikaeloff
Scénographie : Alain Batifoulier